Je pensais être la seule.
En tant que jeune femme, j’ai remarqué quelque chose sur mon corps que je ne voyais nulle part ailleurs — ni dans les magazines, ni dans les médias. Mes petites lèvres — mes lèvres internes — sont longues. Vraiment longues. Lorsqu’elles sont complètement étirées, elles mesurent environ 12 centimètres. Je peux les tordre, même en faire un petit nœud — une découverte presque amusante lorsque j’ai commencé à explorer mon corps plus en profondeur. Au début, c’était juste une curiosité, quelque chose d’étrange et personnel que je gardais pour moi.
Mais en grandissant, cette curiosité est devenue un doute. Je remarquais comment elles pouvaient ressortir dans certaines culottes ou maillots de bain. Je me regardais dans le miroir en me demandant si c’était quelque chose que je devais cacher. Pourtant, je ne me sentais pas honteuse — juste incertaine.
Avec le temps, j’ai fini par accepter que c’était simplement comme ça que mon corps était fait. Et honnêtement ? Aujourd’hui, je les adore. Mes grandes lèvres me rendent unique, et elles font partie de mon histoire personnelle — elles ont participé à forger la femme que je suis devenue.
Cela n’a pas toujours été facile. Dans certaines relations, mes partenaires ont été surpris. Certains ont eu des réactions maladroites, d’autres n’ont tout simplement pas compris. Il m’est arrivé de me sentir vulnérable, comme si je devais justifier l’apparence naturelle de mon corps. Mais avec chaque expérience, j’ai gagné en force et en confiance — pas seulement dans l’intimité, mais dans ma vie tout entière.
Le vrai tournant, c’est quand j’ai rencontré quelqu’un qui ne voyait pas mon corps comme étrange ou anormal — juste comme le mien. Il m’a aimée telle que je suis, sans jugement. Il y avait de la curiosité, de l’ouverture, puis de l’admiration. Cette acceptation m’a permis de m’épanouir pleinement. Aujourd’hui, je suis une femme forte, sûre d’elle, et fière de son corps.
Je partage mon histoire parce que je sais à quel point on peut se sentir seule quand on pense être « différente ». Mais être différente, ce n’est pas une faiblesse — c’est une beauté. Mes longues lèvres ne sont pas un défaut. Elles font partie de moi, et je ne voudrais rien changer.
Si tu lis ceci et que tu te demandes si tu es normale, si tu es belle, ou si tu seras un jour pleinement acceptée — saches que oui, tu l’es, et tu le seras. Ne laisse pas les standards étroits de beauté te faire douter. Ton corps raconte une histoire. Et elle mérite d’être entendue.
— Melinda
